Je me prénomme Raphaël et je suis issus d’une famille d’artistes. Après 3 années d’études supérieures dans les arts visuels je choisi d’exercer le métier de menuisier pour plusieurs raisons. Ainsi après presque dix ans sans pratique régulière et ne supportant plus le métier du bois, je reprends à plein temps un travail graphique, plastique et pictural qui ne m’a jamais vraiment abandonné.
Avant tout dessinateur, la couleur m’a longtemps effrayé. J’angoissais à l’idée de gâcher mes dessins et de ne plus pouvoir revenir en arrière. La peur de l’échec et le désir de perfection étaient terribles. Un beau jour pourtant, un premier tableau est né. Un tableau bleu. Et l’abstraction est venue briser presque totalement le carcan des empêchements.
Aujourd’hui je travaille principalement à l’acrylique. Cette peinture, bien que bourrée de plastique, est extrêmement pratique : elle permet de travailler comme un aquarelliste ou un peintre à l’huile grâce à sa grande plage de dilution.
L’abstrait est vite devenu mon terrain d’exercice favori. Quand vous êtes capable de produire des visuels photoréalistes, la représentation pure de ce que nos yeux perçoivent du réel perd grandement de son intérêt à mon sens. Pour moi, exprimer des idées et des concepts à travers l’abstraction représente un défi autrement plus excitant.
Dans la peinture, soit j’exprime simplement mes goûts esthétiques, soit je traite un sujet métaphysique.
- Dans le premier cas le fond n’est que la forme. Il est elle
- Dans le second la forme n’est qu’au service du fond. Elle lui est assujettie.
J’ai grandi sur le Bassin d’Arcachon. Enfant du ciel et de la mer, ces éléments ont évidemment beaucoup influencé ma peinture. C’est donc en toute logique que le sujet de mon premier projet d’exposition soit la couleur bleue.